Titre : | Précarité : une réalité genrée (2021) |
Auteurs : | Marie Nahmias ; Sophie Massieu ; Brigitte Begue ; Elina Dumont |
Type de document : | Article |
Dans : | Actualités Sociales Hebdomadaires (n°3198,, 26 février 2021) |
Article en page(s) : | p. 6-13 |
Langues: | Français |
Catégories : |
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Résumé : | Surreprésentées dans le travail à temps partiel, au sein des emplois peu qualifiés, en immense majorité à la tête de familles monoparentales, souvent moins bien rémunérées, premières victimes de violences? Les femmes sont touchées de plein fouet par la précarité. Jeunes comme retraitées se retrouvent davantage exposées par un système patriarcal à bout de souffle. Mais même si elle est palpable et multifactorielle, cette précarité demeure difficile à mesurer. Commentexpliquer une telle invisibilité ? Le premier angle mort se situe au niveau des études statistiques nationales. Alors même que de nombreux travaux se fondent sur ces données, celles-ci tendent à gommer les inégalités individuelles, ense basant presque essentiellement sur les ressources additionnées par les membres d'un même ménage. Or, si les femmes, comme leur conjoint, peuvent s'appuyer sur la sécurité financière apportée par le couple, elles se retrouvent doublement exposées en cas de rupture du fait de leurs plus faibles revenus et des enfants dont elles ont souvent la charge. Autre explication : les plus démunies d'entre toutes préfèrent déserter la rue et les lieux d'accueil sur-fréquentéspar les hommes. "C'est la nuit que les femmes ont peur. Elles se cachent", confie ainsi Elina Dumont. Après avoir vécu quinze années à la rue, cette femme reste engagée auprès des plus précaires et n'hésite pas à remettre en cause lespratiques actuelles des travailleurs sociaux. Elle a rendu, en octobre 2020, à la région Ile-de-France, un rapport sur le sujet. Cette disparition volontaire des radars vise à mieux se protéger des dangers rencontrés à l'extérieur età tenter de passer inaperçues pour apparaître aux yeux de tous comme "Madame Tout-le-monde". Mais les solutions de repli que trouvent les plus précaires, comme l'hébergement chez des tiers, ne sont pas non plus sans conséquences. D'après le résumé de la revue |